Reconversion diagnostiqueur immobilier : comment mener à bien l’opération ?
C’est décidé, vous souhaitez changer de métier et vous reconvertir dans le diagnostic immobilier ? Comme toute reconversion professionnelle, devenir diagnostiqueur immobilier après avoir fait un métier relativement différent implique de nombreuses choses, d’autant plus que le diagnostic immobilier est un secteur règlementé.
Pour vous aider dans votre démarche, ci-dessous des informations sur le métier de diagnostiqueur afin que vous puissiez vous assurer de la pertinence de votre décision. Nous vous donnerons également des conseils généraux pour réussir votre reconversion plus facilement.
Diagnostiqueur immobilier : quelle est sa mission ?
Le diagnostiqueur immobilier est un spécialiste des règlementations se rapportant à la construction des bâtiments lors de transactions immobilières et locatives. Il a pour principal rôle d’établir un constat sur la conformité ou non d’un bien avec les règlementations en vigueur. Son contrôle porte sur le respect des normes relatives à :
- L’installation de gaz ;
- La performance énergétique ;
- L’installation électrique ;
- La présence de plomb, d’amiante ou de termites ;
- Le calcul de surface en Loi Carrez ;
- L’évaluation des risques environnementaux et technologiques.
À quel type de tâches devez-vous vous attendre ?
Pour vous donner une idée de la nature des tâches réalisées par un diagnostiqueur immobilier, nous vous avons résumé en quelques étapes la journée type de ce professionnel.
Travail de bureau
Lorsqu’il travaille en tant qu’indépendant, le diagnostiqueur immobilier élabore seul ou avec son assistant administratif son planning de la semaine. Il organise les dates et heures durant lesquelles il doit passer chez ses clients.
Présentation chez le client
Le diagnostiqueur se présente chez son client comme convenu avec ce dernier. Il doit être courtois, discret et professionnel pour donner une image positive de son entreprise et inciter son client à le recommander en cas de besoin.
Vous l’aurez sans doute compris, pour vous distinguer de la concurrence et réussir en tant que diagnostiqueur immobilier, il faut avoir un bon sens du relationnel.
Réalisation du diagnostic
Cette opération se fait en 2 étapes. Dans un premier temps, le diagnostiqueur analyse plusieurs documents indispensables : les factures de consommation d’énergie et de production d’eau chaude sanitaire, les anciens diagnostics immobiliers. Selon le cas, il peut demander au propriétaire des documents utiles comme la notice descriptive du bâtiment, les plans, les factures de rénovation énergétiques, ainsi que les contrats de travaux pourtant sur l’entretien des conduits de fumée et des appareils de chauffage.
La seconde étape de son intervention consiste à faire des prélèvements sur différentes zones du bâtiment. Illustrations :
- Pour vérifier la présence de plomb, il utilise un appareil à fluorescence X ;
- Pour déceler la présence d’amiante, il réalise un examen visuel minutieux et des sondages sur l’ensemble des matériaux du bâti, dont le permis de construire à été délivré le 1er juillet 1997 (calorifugeages, faux plafonds, flocages, panneaux, etc…) ;
- La constatation de la présence des termites se fait aussi visuellement, il s’agit pour l’essentiel de repérer leurs galeries ou des indices d’altérations du bois précis résultant de leur activité. Si nécessaire, le diagnostiqueur peut réaliser des sondages au moyen de poinçons. Les contrôles s’effectuent sans démontages ni destructions sauf autorisation expresse du propriétaire. Les zones inaccessibles, ne pouvant donc pas faire l’objet d’un contrôle, sont décrites dans le rapport ;
- Le diagnostic électrique quant à lui consiste en un examen minutieux de l’ensemble des composants du circuit électrique et en la vérification de la présence de certains équipements (disjoncteur général, dispositif de protection, installation électrique adaptée aux pièces d’eau, conducteurs électriques mis sous conduits, etc.).
Fin de journée : rédaction des rapports de diagnostics
Le diagnostiqueur immobilier termine sa journée en rédigeant un rapport de diagnostic. On y retrouve diverses informations dont : le laboratoire en charge des analyses, les personnes ayant assisté au diagnostic, les parties de l’immeuble ayant fait l’objet d’un contrôle, les parties non contrôlées, la nature des prélèvements effectués, etc.
Que devez-vous faire pour vous reconvertir en diagnostiqueur immobilier ?
Pour devenir diagnostiqueur immobilier, vous devez posséder un diplôme de BAC+2 dans des domaines techniques du bâtiment. Vous devez par la suite suivre une formation portant sur la conduite de diagnostic et enfin passer les examens théoriques et pratiques organisés par un organisme certificateur accrédité par la Cofrac pour obtenir différentes certifications (diagnostic amiante, diagnostic termites, etc.).
La certification doit être renouvelée tous les 7 ans.
Il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme de BAC + 2 pour suivre une formation « diagnostiqueur immobilier ». À la place, vous devez justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans de technicien ou agent de maitrise du bâtiment.
Si vous ne possédez pas ces prérequis, vous devez suivre une formation longue qui peut durer jusqu’à plus de 400 heures conduisant à l’obtention d’un titre professionnel de niveau 5, l’équivalent d’un diplôme de BAC+2.
Quelques conseils généraux pour réussir sa reconversion professionnelle
Maintenant que vous savez à peu près ce que le métier de diagnostiqueur immobilier implique ainsi que la démarche à suivre pour en devenir un, nous terminerons en vous donnant des conseils généraux qui vous aideront certainement à réussir votre reconversion professionnelle.
Réfléchissez bien sur les raisons de votre reconversion
Frustration, mal-être au travail, désir de réussite, ambition… de nombreuses raisons peuvent motiver une reconversion professionnelle. Mais dans tous les cas, assurez-vous que votre décision de vous reconvertir ne se fasse pas sur une impulsion ou un coup de tête. Changer de métier implique de changer de vie, c’est pourquoi la décision de faire un tout nouveau métier ne doit pas être prise à la hâte.
Au contraire, prenez le temps de déterminer les raisons profondes qui vous poussent à changer de métier. Si vous ne le faites pas, vous risquez de faire face à un nouvel échec et de rencontrer les mêmes problèmes qu’avec votre ancien emploi.
Faites-vous accompagner
Dans la majorité des cas, le premier réflexe sera de chercher à obtenir des devis auprès d’organismes de formation. Ne vous contenter pas d’avoir un prix avec des options qui ne correspondent pas à votre orientation future. Car vous pouvez en effet devenir salarié(e) ou futur(e) entrepreneur(euse).
Il existe aujourd’hui des organismes de formation spécialisés dans l’accompagnement des personnes voulant réaliser une reconversion professionnelle. Cette démarche peut vous aider à réfléchir sur la pertinence de votre décision compte tenu de votre situation.
Nos conseils et notre accompagnement vous seront également utiles pour déterminer la direction à prendre pour réussir votre projet et dans une large mesure vous donner les solutions à mettre en oeuvre pour financer votre reconversion, etc…
Prenez le temps de découvrir le métier que vous souhaitez faire
Avant d’entamer les différentes étapes pour devenir diagnostiqueur immobilier, prenez le temps d’en apprendre davantage sur le métier. L’objectif est que vous puissiez répondre à la question de savoir si les tâches qu’implique le métier de diagnostiqueur répondent bien à vos envies.
Les horaires de travail vous conviennent-ils ? Le salaire répond-il à vos attentes ? Avez-vous les qualités personnelles requises pour réussir dans le métier ? Autant de questions auxquelles vous devrez apporter des réponses avant de franchir le pas.
Il est donc essentiel de réaliser une immersion, même courte, afin de vous confronter à la réalité du métier et de consolider votre décision.
Le risque de l’échec
Dans le meilleur des mondes, les professionnels qui se reconvertissent rencontrent toujours un grand succès dans leur nouveau métier. Néanmoins, dans la réalité, tous les projets de reconversion n’aboutissent pas forcément.
Le risque d’échec sera plus grand si vous êtes mal préparé, mal accompagné, ou si vous ne prenez pas le temps de murir votre décision.