Anomalies diagnostics immobiliers : comment les éviter ?

En tant que diagnostiqueur immobilier, vous jouez un rôle essentiel dans la protection des personnes et de leurs biens. Faut-il le rappeler, le cœur du métier de diagnostiqueur immobilier consiste à vérifier si tel ou tel bien est conforme aux normes de sécurité et à la règlementation en vigueur dans le domaine de la construction.

Néanmoins, l’erreur est humaine : même les professionnels les plus aguerris peuvent commettre des erreurs qui viennent compromettre la pertinence de leurs rapports. Nous vous proposons de découvrir dans cet article les anomalies les plus fréquences dans les diagnostics immobiliers et les conseils pratiques pour les éviter.

Des mesures erronées

Il n’est pas rare qu’un diagnostiqueur tire ses conclusions de mesures erronées. Cela est généralement dû à une négligence dans le calibrage des instruments de mesure. Or, des mesures inexactes conduisent à la rédaction de rapports erronés qui peuvent vous exposer à des poursuites juridiques. Vous mettez aussi la vie des occupants du bien en danger si votre rapport conduit à classer un bien dangereux en un bien sûr. 

Voici quelques conseils pour assurer des mesures précises à chaque diagnostic : 

• Définir un calendrier de maintenance et de calibration pour tous les instruments de mesure que vous utilisez ;

• Utiliser des appareils de qualité, certifiés et approuvés par des organismes agréés ;

• Vérifier systématiquement les instruments avant chaque utilisation.

Une documentation insuffisante

Tout diagnostic immobilier doit être accompagné d’une documentation précise et bien détaillée. La règle est que toutes les observations faites sur un bien doivent être enregistrées afin de garantir que rien n’a été laissé au hasard. Force est néanmoins de constater que de nombreux diagnostics ne comportent pas ce type de documentation. Or, ne pas fournir une documentation détaillée peut compromettre la validité du diagnostic et vous exposer à des poursuites et des sanctions. 

Pour établir une documentation précise et rigoureuse à chaque diagnostic, il est recommandé de :

• Définir à l’avance chaque étape du diagnostic ;

• Utiliser des formulaires standardisés pour consigner toutes les observations ;

• Prendre des photos et des vidéos de chaque zone inspectée ;

• Revérifier les observations faites sur terrain avant la rédaction du rapport final.

Des interprétations erronées

Les diagnostics immobiliers nécessitent souvent des analyses complexes. C’est notamment le cas pour la recherche de substance dangereuse comme le plomb et l’amiante. Les résultats de ces analyses doivent être bien étudiés afin de produire des rapports fiables et précis. Mais il arrive que les diagnostiqueurs fassent une mauvaise interprétation de ces résultats, ce qui conduit à de fausses conclusions remettant en cause la pertinence du diagnostic.

Pour éviter ce type de problème, il faut : 

• Se former le plus régulièrement possible à la lecture des résultats d’analyse ;

• Utiliser des logiciels spécialisés dans l’interprétation et l’analyse des données ;

• Demander l’aide d’un expert s’il y a le moindre doute. 

Des imprécisions

Un diagnostic doit toujours être réalisé en prenant son temps et avec beaucoup de rigueur. Au contraire, le réaliser dans la précipitation peut entrainer des diagnostics incomplets ou incorrects exposant ainsi vos clients à des risques de sécurité plus ou moins importants selon la gravité de l’erreur commise. Les imprécisions dues à la précipitation peuvent aussi engendrer des litiges et des coûts supplémentaires pour rectifier les problèmes non détectés.

Pour réaliser un diagnostic rigoureux, il est conseillé de : 

• Prendre son temps pour la réalisation de chaque diagnostic ;

• Établir une procédure d’inspection méthodique ;

• Revérifier les données avant de finaliser le rapport.

Une mauvaise connaissance de la règlementation

Comme vous le savez certainement, la règlementation en matière de diagnostic évolue constamment. C’est pourquoi il est essentiel pour tout diagnostiqueur immobilier de se tenir au courant des dernières évolutions de la législation et de la règlementation en la matière. Si vous ne le faites pas, le risque d’erreurs dans vos rapports sera très élevé. Ce sera pénalisant pour votre activité, mais également pour vos clients. 

Pour rester informé des dernières évolutions législatives et règlementaires dans votre métier, voici nos recommandations : 

• Participer systématiquement à des formations et des échanges entre professionnels ;

• S’abonner à des sites de ressources juridiques ou des sites spécialisés du monde du bâtiment et de la construction ;

• Créer un réseau avec d’autres diagnostiqueurs. 

Rester informer sur votre monde professionnel vous permettra de connaitre les évolutions règlementaires touchant l’exercice de votre profession. Cela vous permettra aussi de garantir des diagnostics toujours précis et conformes aux normes en vigueur. 

Maintenant que vous savez les principales anomalies que l’on peut trouver dans les diagnostics, essayez d’y réfléchir et de prendre le temps d’analyser vos précédents diagnostics. Retenez que « la plus grande des fautes est de n’en avoir aucune conscience », Thomas Carlyle.  

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