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Crise immobilière : impact sur le métier de diagnostiqueur

La crise immobilière qui a secoué le marché en 2023 continue d’avoir des répercussions en 2024. Si certains signaux laissent entrevoir une reprise, l’activité reste en demi-teinte. Les vendeurs peinent à maintenir leurs prix, tandis que les acheteurs restent prudents. Dans ce contexte, le métier de diagnostiqueur immobilier est lui aussi mis à rude épreuve.

2023-2024 : deux années marquées par un net ralentissement

Dès la mi-2023, les volumes de transactions ont chuté. Ventes comme locations ont été affectées. Cette baisse a rapidement touché les diagnostiqueurs, dont l’activité dépend directement du marché.

En un an, près de 73 % d’entre eux ont vu leur chiffre d’affaires chuter, parfois jusqu’à 95 %. Le début de 2024 n’a pas inversé la tendance. Malgré un contexte macroéconomique plus favorable, les acheteurs ont continué à juger les prix trop élevés.

Les obstacles majeurs à la reprise

Deux éléments freinent particulièrement le marché immobilier :

  • L’arrivée d’audits énergétiques obligatoires sur les logements anciens (classés F ou G), rendant leur vente ou leur location quasi impossible sans travaux ;
  • La hausse du nombre de refus de crédit, liée à une politique bancaire plus stricte, qui limite la capacité d’achat des ménages.

2025 : des signes encourageants pour les professionnels

Fin 2024, plusieurs indicateurs ont redonné espoir aux acteurs du secteur :

  • L’inflation ralentit, améliorant légèrement le pouvoir d’achat des ménages ;
  • La baisse des taux d’intérêt, initiée par la Banque centrale européenne, facilite l’accès au crédit ;
  • La demande en logements reste forte. La croissance démographique et la perception de la pierre comme valeur refuge continuent de soutenir le marché.

Ces éléments laissent penser que 2025 pourrait marquer un rebond, y compris pour les diagnostiqueurs. Toutefois, cette reprise reste conditionnée à des facteurs extérieurs : la stabilité économique mondiale, les choix budgétaires américains et l’évolution des conflits internationaux.

Diagnostiqueur immobilier : comment rester compétitif en période de crise ?

Même si le contexte semble se stabiliser, une question demeure : comment préserver son activité quand une crise immobilière frappe à nouveau ?

Garder en tête le caractère cyclique des crises

L’histoire l’a prouvé. Les crises immobilières ne sont pas exceptionnelles :

  • En 1991-1997, la hausse brutale des prix a suivi une période de forte demande ;
  • En 2007-2009, la crise des subprimes a brutalement secoué le secteur en France, sous l’effet de crédits longs et bon marché.

La prochaine crise surviendra, tôt ou tard. Il est donc essentiel d’anticiper et de s’adapter.

Nos recommandations pour sécuriser votre activité

Voici quelques leviers à actionner dès maintenant :

  • Mettez en avant une proposition de valeur claire et différenciante. Montrez ce qui rend vos diagnostics uniques ;
  • Investissez dans une stratégie de communication digitale. Un bon site internet, des avis clients, du contenu utile : autant de moyens d’être visible ;
  • Tissez des liens avec d’autres professionnels de l’immobilier. Les partenariats apportent de nouveaux clients ;
  • Formez-vous en continu. Les réglementations évoluent vite. Être à jour est un atout majeur face à la concurrence.

En conclusion

Le métier de diagnostiqueur immobilier reste essentiel, même en temps de crise immobilière. Mais pour tirer votre épingle du jeu, il faut anticiper, se former et se rendre visible. 2025 pourrait être synonyme de relance, mais seul un positionnement clair vous permettra d’en profiter pleinement.

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